Georges POLITZER
Né le 3 mai 1903 à Nagyvarad (Hongrie, aujourd'hui Oradea en Roumanie), Georges Politzer, professeur agrégé de philosophie, privilégia l'étude de la psychologie puis de la psychanalyse avant de se consacrer à l'économie politique et à la vulgarisation du marxisme. Conjointement, il enseigna en province à Moulins (Allier), à Évreux (Eure) puis dans la région parisienne au lycée Marcelin Berthelot, à Saint-Maur. Il militait depuis 1926 dans le syndicalisme enseignant et adhéra en 1929 au Parti communiste. Responsable de la commission économique du Comité central, il donna des cours à l'Université ouvrière puis à l'École centrale du Parti communiste.
À l'automne 1940, Georges Politzer fut avec Jacques Solomon (voir ce nom) à l'origine de la résistance universitaire et intellectuelle en lançant le périodique clandestin L'Université libre puis en février 1941 La Pensée libre. Arrêté le 15 février 1942, avec sa femme Maï, pour infraction à l'interdiction du Parti communiste, il fut remis aux Allemands le 20 mars 1942 et fusillé comme otage, le 23 mai 1942, au Mont-Valérien le même jour que Jacques Solomon. Dans un discours prononcé à Alger, le 31 octobre 1943, le général de Gaulle cita le nom de Politzer parmi "les plus grands" qui sauvèrent "la dignité de l'esprit". Maï Politzer, internée à Romainville, fut déportée à Auschwitz où elle mourut le 6 mars 1943.
Un collège d'Ivry, situé rue Fouilloux et inauguré le 7 mars 1970, porte le nom de Georges Politzer.