Auguste PIOLINE

Né le 30 décembre 1910 à Paris (XIVe arr.), mort le 24 janvier 1974 à Créteil (Val-de-Marne), fils d’un fourreur né à Ivry-sur-Seine qui devint épicier et d’une verrière, Auguste Pioline, apprit le métier de tourneur-outilleur. Il l’exerça à l’entreprise Chaize (Paris XIIIe arr.) où il devint délégué syndical.

Membre du Parti communiste depuis 1936, il fut arrêté le 30 août 1940 pour avoir distribué l’Humanité devant son usine. Il fut interné à la prison de la Santé jusqu’en octobre 1940, libéré au bout de neuf jours puis repris le 9 novembre 1940. Transféré dans les camps d’Aincourt, de Fontevrault, de Clairvaux, de Châteaubriant, de Voves, de Pithiviers, de l’Ile de Ré et enfin de La Rochelle, il parvint à s’évader le 15 mai 1944. Il fut arrêté le 15 juin 1944 à Saint-Germain-de-Prinçais (Vendée) et déporté vers l’Allemagne, à partir de Compiègne, le 2 juillet 1944. Il arriva au camp de Dachau le 5 juillet 1944 où il resta jusqu’au 11 mai 1945. Libéré par l’armée française le 30 avril 1945, il rentra par le train et arriva à Paris le 9 mai 1945.
Après un certain temps il reprit son travail chez Chaize et ses activités syndicales comme politiques. Il devint secrétaire de la cellule d’entreprise Chaize puis responsable politique de la section de Maison Blanche dans le XIIIe arr. de Paris.
Il tomba malade d’un ulcère à l’estomac et fut opéré à l’hôpital d’Ivry le 14 mars 1949, on lui retira les trois quarts de l’estomac puis en 1950 on lui décela une tumeur à la queue-de-cheval bas de la colonne vertébrale. Il fut opéré le 30 mars 1950 à l’hôpital de la pitié et reçut 99 séances rayons après cette intervention. Il a été reconnu que cette tumeur était due aux coups reçut en déportation, et aussi des coups reçus au camp d’Aincourt, des témoignages écrits d’internés, de Scolari et Lazare (Sclarchik) furent inclus dans son dossier.
Il commença à développer des brulures et escarres dans son dos. Pendant quelque temps il fut chauffeur à la FNDIRP. Son état de santé se dégrada. Il fut hospitalisé à Villejuif en août 1952 à l’hôpital Paul-Brousse.

Après les années 1954 il reprit sa vie militante tant politique que dédiée à la défense des droits et des souvenirs des anciens déportés, internes et résistants et au service de la population. Il fut élu conseiller municipal le 8 mars 1959 sur la liste conduite par Georges Marrane, reconduit en 1965 puis en 1971. Il mourut en cours de mandat. Médaillé de la Résistance, il fut président des sections locales de la FNDIRP et de l’UFAC. Il fut membre du conseil d’administration de l’amicale de Châteaubriant, administrateur de l’OPHLM d’Ivry, vice-président de l’ANACR, membre du bureau de l’association du musée de la résistance

La voie privée connue sous le nom de Cité du Progrès fut dénommée Cité Auguste Pioline à partir du 7 novembre 1974.

Il s’était marié à Paris (XIIIe) le 1er avril 1933 avec Raymonde Salliot.

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