Gabriel, Joseph, Marie PÉRI
Né le 9 février 1902 à Toulon (Var), fils du directeur des services techniques des docks de Marseille, Gabriel Péri s ‘engagea très tôt politiquement sous l'influence de la Grande guerre, de la Révolution russe et de personnalités comme Marcel Cachin ou Paul Vaillant-Couturier. Adhérent des Jeunesses socialistes avant le congrès de Tours, il fut secrétaire national des Jeunesses communistes en 1922 et membre du Comité central du Parti communiste de 1924 à 1929, suppléant de 1932 à 1937 puis titulaire. Gabriel Péri devint, en novembre 1924, chef des services de politique étrangère de L'Humanité, fonction qu'il exerça jusqu'au 25 août 1939. Il fut également député de Seine-et-Oise de 1932 à 1940.
Gabriel Péri parvint à échapper aux arrestations de l'automne 1940 et fut condamné par contumace à cinq ans de prison en mars-avril 1940. Contraint de vivre clandestinement, il se consacra à une intense activité journalistique et travailla pour L'Humanité clandestine. Il fut arrêté le 18 mai 1941 et fusillé le 15 décembre suivant. En 1943, Aragon dédia à Gabriel Péri la "Ballade de celui qui chanta dans les supplices" : Et s'il était à refaire/ Je referais ce chemin/ Une voix monte des fers/ Et parle des lendemains.
Une rue depuis (le 20 juin 1945) et une école maternelle d'Ivry inaugurée en 1980 portent le nom de Gabriel Péri.