Auguste, Marie DESHAIES
Né le 18 janvier 1896 au Cellier (Loire-Inférieure), fils de cultivateurs, manoeuvre puis ouvrier céramiste employé à l'Électro-céramique, établissement appartenant à la Compagnie générale d'électricité, Auguste Deshaies fut élu au conseil municipal d'Ivry sur la liste dirigée par Georges Marrane aux scrutins de 1925 et 1929.
Secrétaire de la cellule communiste de la Compagnie générale d'électricité d'Ivry en 1930-1932, Auguste Deshaies était depuis le milieu des années vingt, un des militants syndicalistes les plus actifs des industries chimiques de la région parisienne et un des responsables du syndicat général de la céramique, des industries chimiques et parties similaires. En mars 1930, il entra à la commission exécutive de la Fédération nationale de la céramique et des industries chimiques. Avec sa famille, il participa activement aux grèves de juin 1936, tout particulièrement aux établissements Ferrand Renaud d'Ivry (pâtes alimentaires).
Contraint de vivre dans la clandestinité, Auguste Deshaies fut arrêté en novembre 1941 puis déporté à Auschwitz où il mourut en août (ou décembre 1942). Son fils Jacques (né le 24 octobre 1921 à Saint-Mandé) en liaison avec les milieux de la Résistance, devait être le 22 décembre 1942, interné à Romainville puis transféré à Compiègne et déporté au camp du Struthof à Natzwiller (Bas-Rhin) où il mourut le 12 novembre 1943. Sa femme, Marguerite Deshaies née Rochelemagne le 17 octobre 1894 à Saint-Martin-Valmeroux (Cantal), mourut également en camp de concentration. Par délibération du 27 juillet 1945, le conseil municipal dénomma le quai d'Ivry, quai Auguste Deshaies.