Né le 20 mai 1907 à Saint-Florent-sur-Auzonnet (Gard), fils d'un ouvrier mineur, Alexis Chaussinand vint, avec sa famille, habiter les premières HBM d'Ivry peu avant 1930. Pâtissier, il travaillait à Paris. Adhérent du Parti communiste, il fut élu membre de la Commission exécutive de la Fédération unitaire des travailleurs de l'Alimentation en 1932. Deux ans plus tard, il devint trésorier général de la Chambre syndicale ouvrière des pâtissiers de la Seine et en 1938, secrétaire de l'Union syndicale ouvrière de la pâtisserie, biscuiterie, glacerie, pâtes alimentaires et de produits de régime.

Le 22 octobre 1940, Alexis Chaussinand fut arrêté au cours d'une réunion clandestine à son domicile, rue de Sauffroy à Paris où il vivait depuis le début de la guerre. La police française l'accusait d'avoir distribué des tracts et reconstitué les Jeunesses communistes dans le XVIIe arrondissement. Écroué à la prison de la Santé, il fut interné au centre surveillé d'Aincourt du 17 janvier 1941 au 11 février 1942, puis à Compiègne avant d'être déporté à Auschwitz où il mourut le 15 janvier 1943. Sa femme, Lucienne Chaussinand, fut également déportée. Après la guerre, elle siégea comme adjointe au maire au conseil municipal de Saint-Ouen.
Le nom d'Alexis Chaussinand fut donné à une rue d'Ivry le 27 juillet 1945.