Rue
Louis, Henri Bertrand
Né le 22 juin 1876 à Sacy (Marne), fils d'un maréchal ferrant, Louis Bertrand se maria en 1901 à Reims et vint habiter Ivry-sur-Seine. Après la Première Guerre mondiale. Il travailla chez Damoy comme manoeuvre puis eut la gérance d'un magasin d'alimentation avant de devenir peintre à la mairie de Malakoff. Militant socialiste SFIO, Louis Bertrand se présenta sans succès aux élections municipales de 1919 dans le quartier d'Ivry-Centre. Il signa la motion Cachin-Frossard en faveur de l'adhésion à la IIIe Internationale avant le Congrès de Tours de décembre 1920. Il fit donc partie des premiers Ivryens qui rejoignirent la Parti communiste et qui contribuèrent à l'élection de la première municipalité communiste. Élu le 10 mai 1925 sur la liste dirigée par Georges Marrane, il devint adjoint supplémentaire le 8 août 1925. Réélu le 12 mai 1929 et le 5 mai 1935, il fut désigné troisième adjoint. Secrétaire adjoint des Vacances Populaires Enfantines, il accompagnait les enfants d'Ivry à l'Ile d'Oléron et à la colonie des Mathes.
Le conseil de préfecture déchut Louis Bertrand de son mandat municipal le 9 février 1940 pour appartenance au Parti communiste. Il fut arrêté le 28 mai 1940 en même temps que d'autres adjoints d'Ivry. Interné administrativement à l'Ile d'Yeu, il fut transféré successivement à Riom-es-Montagne (Cantal) et à Saint-Paul d'Eyjeaux (Haute-Vienne) puis déporté à partir du 3 mars 1941 en Algérie à Djelfa et enfin à la Redoute de Bossuet. En mars 1942, il fit l'objet d'un avis favorable de libération en raison de son âge et de son état de santé que les conditions de détention n'avaient fait qu'aggraver. Louis Bertrand ne pouvant être transporté, cette mesure resta sans suite et il dut être admis à l'hôpital d'Oran en décembre 1942. Il y mourut le 3 novembre 1943.
Le 27 juillet 1945, le conseil municipal d'Ivry donna le nom de Louis Bertrand à la rue du Grand Gord où il avait habité.