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La joie des Ivryens au coup de sifflet final, après la victoire contre Créteil. © Mairie d’Ivry-sur-Seine - Sylvain Lefeuvre

À 900 km du gymnase Delaune, en pleine projection, les membres du jury du festival de Cannes n’ont pas pu voir le match entre Ivry et Créteil. Et c’est dommage… Car l’USI Handball aurait bien mérité les prix du meilleur scénario et de la meilleure mise en scène pour sa prestation contre son rival cristolien, ce vendredi 26 mai. Une belle victoire 29-23, du suspense, une ambiance de folie et des vents contraires qui auraient pu faire s’envoler les espoirs maisons… On ne pouvait faire mieux pour régaler et tenir en haleine les supporters.

C’est que l’affaire semblait mal embarquée pour Ivry. Un effectif diminué par les blessures avec un seul pivot professionnel sur la feuille de match (l’international belge Simon Ooms) ; un début de match moyen qui voyait Créteil mener de deux buts et puis… un carton rouge et une expulsion définitive pour Simon Ooms dès la 23e minute, les arbitres étant trompés par l’exagération du coquin Valentin Aman, qui pouvait retourner ensuite dans son camp tout sourire.

Et voilà comment, une nouvelle fois, l’USI Hand devait faire appel à ses jeunes pousses maison, les pivots du centre de formation Imanol Carrère et Antoine Baladi, qui ont assuré dès leur entrée. « On savait qu’on allait avoir un peu de temps de jeu, déclarait ce dernier à la fin du match. Mais très vite avec le carton rouge de Simon il a fallu qu’on aide l’équipe. Il ne fallait pas réfléchir et tout donner. C’est sûr qu’en première division il y a plus d’intensité, ça va plus vite, il faut être tout de suite dedans. Ça change du centre de formation mais ça fait du bien d’être dans la difficulté et de progresser. »

Comme un fou

Révoltés par cette expulsion injuste, les Ivryens vont peu à peu prendre l’ascendant sur leurs voisins, qui ont plié face à la rage des Rouges et noirs. « Selon moi il n’y a pas carton rouge sur Simon, analyse l’arrière Louis Joseph.Cette injustice nous a encore plus motivés. En plus, on était revanchards après la grosse défaite du match aller (23-33). On voulait les fracasser !Ça a été un gros combat. Je n’ai pas joué pendant très longtemps (à cause d’une blessure, NDLR), alors ce soir j’étais comme un fou ! Je suis content, ça me redonne de la force. »

Avec cette victoire, l’USI a fait un grand pas vers le maintien (voir encadré) qu’il restera à valider par une victoire soit à Cesson-Rennes, ce jeudi 1er juin, soit contre Toulouse à l’occasion du dernier match de la saison à Delaune, le mardi 6 juin. Et Ivry aura mérité de marcher encore une fois sur le tapis rouge de la première division.

Philippe Gril

Maintien, mode d’emploi
À deux journées de la fin du championnat, Ivry est 13e avec 16 points, ex-aequo avec Créteil. Chartres et Istres sont 14e et 15e à deux points d’Ivry. Sélestat est dernière, avec 12 points. Les deux derniers au classement descendent en deuxième division. En cas d’égalité au classement, c’est la différence de buts particulière qui compte. À ce petit jeu, Ivry passerait devant Chartres et Sélestat, mais serait devancée par Créteil et Istres. Pour se maintenir, il faut donc :

- Qu’Ivry remporte au moins une victoire sur ses deux derniers matchs.
- Ou que Chartres perde son prochain match à Dunkerque.
- Ou qu’Istres et Chartres perdent leurs deux derniers matchs.

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