Code noir, bois d’ébène, commerce triangulaire… Ces termes renvoient à l’esclavage, l’une des pages les plus terribles de notre Histoire de France. Les historiens travaillent à décortiquer ses mécanismes, à exhumer les récits, à faire progresser les connaissances. Le 10 mai est jour de commémoration de la mémoire de l’abolition de l’esclavage et de la traite, ainsi que celle des victimes.

Comme chaque année, Ivry perpétue ce devoir avec une cérémonie square Toussaint Louverture. « Parce que l’esclavage est encore plein de non-dits dans les têtes et qu’il reste une cicatrice dans la chair des descendants, il est important de montrer que nous sommes à leurs côtés, pour les aider à comprendre et à gérer cet héritage dans lequel nous prenons notre part de responsabilité », explique Nathalie Leruch, adjointe au maire en charge de la lutte contre les discriminations, des archives municipales et du travail de mémoire.

À l’occasion de cette commémoration, les services municipaux archives-patrimoine et multimédia publieront, sur les réseaux sociaux de la Ville, une vidéo illustrée présentant les dates structurantes de l’esclavage en France. « L’objectif est de renforcer le sens donné à cette initiative, sous une forme pédagogique », précise Aurélien Coutier, au service archives-patrimoine. Durant la commémoration, des membres de l’Association pour la mémoire des enfants juifs déportés d'Ivry (Amejdi) liront des extraits de textes de Simone Schwarz-Bart. « Les écrits de cette autrice guadeloupéenne incarnent une concordance des mémoires entre la Shoah et l’esclavage qui nous touche », rappelle Paulette Greiner, présidente de l’association. Pour ne jamais oublier.

Frédéric Lombard

Commémoration le 10 mai à 18h30, square Toussaint Louverture (12 rue Raymond Lefèvre) : fleurissement de la plaque, lecture d’un texte par l’Association Amejdi, accompagnement en musique et en danse par l’association Lékol Bèlè.
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