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Le cœur de ville est compris entre la rue Robespierre et la gare RER dans le sens ouest-est, le parc des Cormailles à la Manufacture des Œillets du nord au sud. En son sein, le Centre Jeanne Hachette, où seront regroupés les services municipaux recevant du public. © Mairie d’Ivry-sur-Seine - Alex Bonnemaison

Jusqu’au bout, échanger, ajuster, peaufiner. Dans la salle du Petit Robespierre, ce 25 janvier, c’est à un type original de réunion publique qu’étaient conviés Ivryennes et Ivryens, qu’ils résident au centre-ville ou ailleurs. L’appellation choisie - « Les collectives du cœur de ville » - n’est pas usurpée puisqu’il s’agissait pour chacun de mettre la main à la pâte. Les participants étaient conviés à quatre tables thématiques couvertes de plans et assorties de panneaux. À eux de faire part de leurs idées aux représentants du groupement Tectōne - Wagon Landscaping - Soletdev en charge de l’étude urbaine sur le futur cœur de ville et à l’architecte Serge Renaudie qui s’est vu confier le projet plus spécifique de végétalisation de la place Voltaire (lire ci-dessous).

À l’oral ou sur des post-its, les remarques fusent : « L’avenue Gosnat est un axe majeur pour les cyclistes mais peu agréable » ; « Le passage Voltaire est essentiel pour relier le Centre Jeanne Hachette mais il est bien trop sale ! » ; « Pourquoi ne pas supprimer le pont Lénine pour ouvrir sur le ciel ? »…

Faire la synthèse

En trois mois de rencontres, ateliers et balades urbaines, l’équipe a recueilli auprès de la population de quoi réaliser un diagnostic. « Aujourd’hui, ce ne sont pas des solutions toutes faites que nous proposons¸ prévient Pascal Chombart de Lauwe de Tectōne. Nous allons faire la synthèse de tout ce que vous nous avez confié pour attaquer la deuxième phase, celle du plan guide, qui donnera d’ici avril une vision phasée dans le temps afin d’envisager deux ou trois scenarii. »

D’ores et déjà, de grandes intentions ont été dessinées. Sur l’aspect urbain et architectural : améliorer le confort du piéton et la vie en commun en développant les mobilités douces ; apaiser les voiries ; étendre les places publiques (sur l’avenue Gosnat, l’esplanade de la mairie et alentours, autour de la cité Thorez...) ; construire pour densifier de façon raisonnée le secteur ; mieux raccorder le Centre Jeanne Hachette au cœur de ville (ouvrir façades et vitrines sur la rue, requalifier des passages…) ; asseoir la singularité de l’hyper-centre et l’articuler avec les secteurs voisins… Côté paysager : végétaliser davantage l’espace public ; affirmer un cœur de ville-parc de 3,7 hectares (en articulant le réseau de squares existants) ; planter à tous les étages (des sols aux terrasses et toits en passant par les façades)…

« Accorder aux habitants une voix au chapitre, réelle et concrète, donne à la maîtrise d’œuvre une responsabilité encore plus grande, a conclu le maire Philippe Bouyssou. Nous prenons le temps de faire les choses de bonne façon en évitant de commettre les erreurs du passé : tout n’est pas bouclé d’avance, mais nous entrons déjà dans le concret avec la végétalisation de la place Voltaire. Maintenant, il va falloir trouver des moyens intrinsèques au centre-ville, notamment une certaine densification, pour réaliser son évolution. »

Thomas Portier


Vert Voltaire
La végétalisation de la place Voltaire débute ce mois. Dès le 15 février, des haies vont être plantées sur l’allée des Marronniers, laquelle va être « complètement reprise », souligne l’architecte Serge Renaudie en charge du projet : allée élargie, passage de scooters bloqué, sols en bétons et en sable stabilisé refaits, fontaine réparée, jardin partagé établi autour du composteur… Sur la place Voltaire, préservée de la circulation des deux-roues motorisés mais ouverte partout aux vélos, une vingtaine d’arbres seront plantés, tout en conservant le dessin du dallage au sol, les perspectives et la vue sur les bâtiments. S’ajoutent jeux pour enfants en pierre, brumisateurs, variétés de bancs, jardinières et plantes grimpantes… Coût pour la ville : 500 000 €.

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