630-actu-2-Etre_solidaire-2.jpg

Près de 200 très jeunes personnes exilées dorment depuis la fin juillet dans des tentes, sous le pont Nelson Mandela. Ils viennent d’Afghanistan, de Sierra Leone, du Mali ou de Guinée et ont fui la guerre, la misère et les conséquences du réchauffement climatique. Ils sont pour la plupart « en recours de minorité » c’est-à-dire qu’ils attendent que le tribunal administratif se prononce sur leur âge. Dans l’intervalle, et aux yeux de la loi, ils ne sont considérés ni comme mineurs, ni comme majeurs. En attente d’une décision de justice sur leur statut, ils sont aujourd’hui exclus du droit commun et n’ont aucune possibilité d’hébergement.

« Dès leur installation, j’ai alerté les différentes institutions en responsabilité, explique le maire d’Ivry, Philippe Bouyssou dans une vidéo. Le Département du Val-de-Marne et la Ville de Paris, en charge du suivi des mineurs isolés. Mais surtout la préfecture du Val-de-Marne et la préfecture de région, en charge de l’hébergement d’urgence. Tout le monde convient de la gravité de la situation mais personne n’y répond, à l’exception de la justice qui a ordonné l’évacuation du terrain, propriété d’Haropa Port de Paris. L’honneur de notre pays s’abîme un peu plus chaque nuit que ces adolescents passent sous une toile de tente. » 

Face à cette situation, la municipalité vous appelle à participer au rassemblement de soutien à ces jeunes exilés, en lien avec l’association Utopia 56, le mercredi 9 novembre, à 15h devant la préfecture du Val-de-Marne, à Créteil (21-29 Av. du Général de Gaulle). Pour ceux qui ne peuvent s’y rendre par leur propre moyen, un départ collectif se fera à 14h devant l'hôtel de ville d'Ivry (esplanade Georges Marrane) pour rejoindre le rassemblement devant la Préfecture. L’objectif de ce rassemblement est qu’une délégation soit reçue par la préfète pour obtenir une mise à l’abri immédiate et un accompagnement social de ces jeunes.

Philippe Gril

Retour en haut de page