« Un moindre mal ». C’est ainsi que le maire Philippe Bouyssou a commenté les résultats du second tour de la présidentielle ce 24 avril. Emmanuel Macron, le chef de l’État sortant, a obtenu 58,8 % des voix et est donc réélu président de la République pour cinq années supplémentaires. Sa rivale Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, a obtenu 41,2 % des voix. Un écart plus faible en comparaison avec le scrutin de 2017 (66,1 % pour Emmanuel Macron contre 33,9 % pour Marine Le Pen). L’abstention elle, a peu progressé, s’établissant à 28,2 % des voix (deux points de plus qu’en 2017).

« Encore une fois, les résultats d’Ivry - et c’est heureux- sont totalement atypiques et décalés par rapport à l’ensemble du pays », a constaté le maire. À Ivry, Emmanuel Macron obtient en effet 79,15 % des suffrages contre 20,85 % à Marine Le Pen. L’abstention s’élève à 32,33 % des voix (contre 24,72% en 2017).

Philippe Bouyssou tire deux enseignements de ce scrutin. Pour lui, «  cette élection ne traduit en aucun cas une adhésion majoritaire au projet politique ultralibéral et antisocial qu’Emmanuel Macron porte ». Il regrette également la progression de l’extrême-droite : « En 20 ans, depuis la première émergence de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de la présidentielle de 2002, l’extrême-droite gagne 23 points.(…) Au-delà du score électoral, ce sont des idées et principes nauséabonds qui se banalisent et progressent dans toute la société. » Le maire a appelé à « lutter au quotidien contre toutes les formes de repli identitaire » d’une part, et d’autre part, « à agir concrètement contre les reculs que veut nous imposer Emmanuel Macron. »

Se projetant sur les élections législatives des 12 et 19 juin prochains, Philippe Bouyssou a appelé à une « réelle dynamique d’union des forces de gauche, sincère, sans hégémonie et crédible. »
 

Philippe Gril et Thomas Portier.