Suite au vœu adopté par les élus ivryens lors de la séance du conseil municipal du 17 février, le maire Philippe Bouyssou a écrit à la ministre de la Transition énergétique et à la préfète du Val-de-Marne et obtenu deux rendez-vous.
Le premier, organisé le 17 mars sous l’égide de la préfète du Val-de-Marne, a réuni les services compétents de l’État, l’Agence régionale de santé, le président du Syctom et les élus des villes d’Ivry, Paris, Alfortville et Charenton. Le second, le lendemain 18 mars, a permis un échange entre le cabinet de Barbara Pompili, ministre de la Transition énergétique, le collectif 3R, le maire Philippe Bouyssou, l’adjoint au maire Clément Pecqueux et la conseillère municipale Kheira Freih Bengabou qui suppléait l’adjointe Sabrina Sebaihi.
Les deux rendez-vous ont permis de réaffirmer collectivement une volonté de transparence totale partagée par l’État sur les mesures des fumées de l’usine de traitement des déchets Ivry/Paris XIII. La préfète a annoncé qu’en avril se réunirait le bureau du comité de suivi (associant État, Syctom, Suez qui exploite l’usine, associations et élus ivryens). Le 31 mars, sous l’égide de l’ État, l’Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris), l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et Santé publique France détermineront l’opportunité d’analyses supplémentaires.
Étude indépendante
Le maire d’Ivry a réaffirmé le souhait que le cahier des charges de cette étude indépendante soit co-élaboré collectivement, notamment avec les associations. L’étude devra déterminer d’où viennent les dioxines aux abords de l’incinérateur et évaluer leur impact sanitaire. Le cabinet de la ministre a entendu les inquiétudes sur les risques que font encourir les dioxines accumulées dans le lait maternel. Le collectif 3R a également demandé aux services ministériels que les données brutes des mesures soient accessibles en continu et publiquement. À cet égard, le Syctom a depuis peu mis a disposition des données environnementales approfondies sur son site Internet.
Thomas Portier