La première phase de la concertation sur la future transformation du centre commercial Quais d'Ivry a eu lieu fin 2021. Lors de la réunion publique du 17 janvier à la Maison de quartier Ivry-Port et retransmise en direct, les acteurs du projet ont restitué les grandes lignes de cette étape.

Le diagnostic réalisé à partir des ateliers thématiques, avec la participation de 150 habitants, et des quelque 250 réponses au questionnaire dédié souligne l’importance d’agir sur le quartier, de l’entretenir et d’y conserver une centralité commerciale. Son emplacement stratégique, en entrée de ville et le long de la Seine, fait d’Ivry-Port un quartier très prometteur.

Toutefois, les participants à la concertation (des Ivryens à 70%) estime qu’il est trop routier, trop minéral et peu accessible aux piétons. La volonté exprimée est d’en faire un secteur vert et aéré (avec des percées et des vues sur le fleuve) permettant de redonner de la place aux piétons ; mixte, vivant et animé ; et mieux connecté à son environnement urbain (Paris, le centre-ville…). Il se dégage également l’envie de diversifier l’offre commerciale, de permettre l’installation de petits commerçants et artisans, et d’occuper les rez-de-chaussée, au niveau des rues.

Cette première phase a mis en évidence quelques points de désaccords ou non tranchés : faut-il intégrer des activités festives nocturnes ? Quelle hauteur pour les bâtiments ? Quid de la station-service ? Quelle part de logement social dans le projet ?

« Il n’y a pas de raisons, au moment où on décide d’améliorer le quartier, d’en exclure les couches populaires », glisse Philippe Bouyssou, le maire, qui rappelle qu’il faut également parler d’école, d’équipements publics…

« Notre feuille de route consiste à faire de ce secteur un quartier vivant, indique Alexandre Jonvel, architecte-urbaniste de l’agence Cobe, en charge du diagnostic urbain. Toute cette étape nous a permis de travailler à un socle commun en quatre points : intégrer la place du végétal ; désenclaver le site ; maintenir commerce et services ; rechercher des synergies programmatiques à l’échelle du quartier et de la ville pour que le projet s’articule bien avec ceux alentour. » À partir de cela, des lignes de force ont été tracées comme un axe traversant de la rue Jean-Jacques Rousseau à la Seine, des traversées possibles des rues Westermeyer à Vanzuppe ou encore la suppression des bâtiments-ponts.

« Le magasin Carrefour restera ouvert tout au long des travaux qui se feront par étapes,poursuit l’architecte. Mais à l’issue, la démolition des structures existantes sera totale. »

La concertation se poursuivra en mars et avril, date à la laquelle un projet en volume sera présenté avec une attention particulière aux espaces publics, à la programmation (surfaces dédiées au logement, au commerce, équipements, à la végétalisation…) et aux formes urbaines (hauteurs…). À suivre.

Ahmed Talbi

Retrouver la vidéo de la réunion publique et les supports projetés :