Pour ce nouveau Mardi du maire et des élus en mode direct Facebook, mardi 7 décembre, Philippe Bouyssou était accompagné de Sabrina Sebaihi, adjointe à la santé et à l’accès aux soins, à l’action handicap, à la politique de la ville, à la sécurité des établissements recevant du public et à l’habitat indigne ; ainsi que de Sarah Misslin, adjointe à la propreté de l’espace public, à la tranquillité publique et à la prévention de la délinquance. Ils étaient accompagnés de Jean-François Lorès, directeur général adjoint des services de la Ville. Voici les thèmes qu’ils ont abordés et les réponses qu’ils ont apportées.
Entre parenthèses, vous trouverez le time code pour suivre les réponses sur le direct Facebook.
PROPRETÉ
Quelles sont les solutions contre les déjections canines et les déchets sur les trottoirs ? Et pourquoi y a-t-il des mauvaises herbes sur les trottoirs ?
(3’50) Sarah Misslin : « Plus d’une centaine d’agents nettoient la ville tous les jours. La ville n’est pas sale, elle est salie. Elle est nettoyée, puis elle est salie. Il y a près d’une cinquantaine de distributeurs de sacs pour les déjections canines. On attend les propositions des Ivryens pour en installer davantage. Concernant les papiers au sol, ça fait partie des incivilités contre lesquelles nous luttons au quotidien. Quant aux encombrants et dépôts sauvages, c’est la Ville et le territoire EPT 12 (Grand-Orly Seine Bièvre) qui sont en charge de les ramasser. En 2020, il y eu 1600 tonnes de dépôts sauvages ramassés dans la ville. Nous avons fait des retours à l’envoyeur, ce qui a de l’effet. Les pièges photo existent toujours. Cela a eu de l’effet et ça nous avait permis de retrouver les auteurs de déchets sauvages. Nous allons en installer d’autres. Nous travaillons à une appli qui permettra de prévenir plus rapidement les agents pour qu’ils viennent nettoyer. »
Philippe Bouyssou : « La présence d’herbes folles sur les trottoirs est la conséquence de la fin de l’utilisation des produits phytosanitaires, et heureusement. C’est une demande forte et une nécessité. On ne va pas donner une binette aux agents qui ont déjà beaucoup de travail. Il va falloir s’habituer, d’autant que c’est une réserve de biodiversité et tant que cela n’empêche pas la circulation il faut les laisser. »
VACCINATION
Des habitants font état de difficultés pour s’inscrire au centre de vaccination de la Ville. Qu’en est-il ?
(21’) Sabrina Sebaihi : « Il est difficile de prendre rendez-vous car beaucoup de centres de vaccinations ont fermé. Cela a concentré les efforts sur quelques centres restés ouverts. Nous avons fait le choix à Ivry de le maintenir ouvert en baissant le nombre de vaccins disponibles par jour, car il y avait moins de demandes : de près de 300 doses par jour nous sommes descendus à 60 doses. Aujourd’hui on travaille à remettre plus de doses de vaccins dans notre centre, mais l’Agence régionale de santé (ARS) demande que les médecins libéraux et les pharmaciens participent à la vaccination. Notre centre ne pourra pas vacciner tout le monde d’ici le 15 janvier (date à ce jour de la fin du passe sanitaire pour les personnes qui n’auraient pas fait leur rappel, NDR), même si on augmente le nombre de doses. J’invite tout le monde à passer par le téléphone, car venir sans rendez-vous au centre de vaccination complexifie le travail des médecins sur place.»
Retrouvez toutes les informations concernant le centre de vaccination ici.
PISTES CYCLABLES
Quels sont les projets de pistes cyclables à Ivry pour les 2-3 ans à venir ?
(24’) Jean-François Lorès : « La réalisation d’une piste cyclable rue Lénine est en projet, en lien avec le Département. Nous allons travailler avec les habitants pour voir les axes à privilégier. L’idée c’est de les relier pour avoir une continuité. »
Philippe Bouyssou : « Nous travaillons avec les habitants pour faire en sorte que rien ne soit vécu comme une décision qui tombe d’en haut, sans concertation ni discernement. Tout le monde dit que dans la zone dense la place de la voiture doit se réduire peu à peu, c’est une nécessité pour la qualité de l’air et l’environnement, donc il va bien falloir prendre des décisions pour favoriser les mobilités douces et transports en commun. Concernant les arbitrages, il faut surtout éviter de mettre en confrontation les automobilistes et les vélos. Il faut être en mesure de proposer des alternatives. Je me réjouis en ce sens de l’arrivée du tramway sur la RD5, surtout par rapport aux conditions de transport déplorables que connaissaient les usagers avec le bus 183. On voit que la réalisation de cette grande artère apaisée est très signifiante de ce qu’il faudrait faire partout. Malheureusement il y a pleins de voiries à Ivry qu’on ne pourra pas élargir, donc il va falloir que la voiture et le vélo cohabitent. On s’interroge sur le passage de certaines voies en 30 km/h. Il va falloir trouver le bon équilibre et qu’on mette ça au cœur du débat citoyen avec les habitants, ce que l’on a entamé avec la conférence climat. »
TRANSPORTS
Comment la Ville travaille avec Île-de-France Mobilités (IDFM) pour qu’il y ait plus d’offres sur Ivry ?
(29’) Philippe Bouyssou : « Sur le RER C, nous considérons que la ville est maltraitée par rapport à d’autres villes. Certains jours de week-ends et de jours fériés Ivry n’est plus desservie directement, ce qui est un scandale. Il n’y a aucune raison qu’elle ne le soit pas et IDFM doit mettre les moyens. Nous allons ressaisir IDFM sur cette question, qui est une contradiction alors que la gare est totalement rénovée et mise en accessibilité.
Nous avons la volonté de booster le projet de prolongation de la ligne 10 du métro. Idem sur les grandes lignes de bus qui nous desservent. Nous avons aussi besoin d’une meilleure desserte de la ligne 132. Quant au Tzen, nous sommes prêts avec le Département, les travaux ont été faits, les voieries sont prêtes à l’accueillir. Il pourrait être opérationnel en 2024, et nous poussons pour que cela aille encore plus vite. »
SECURITÉ
Comment prévenez-vous les rixes de quartiers ?
(37’) Sarah Misslin : « L’ensemble des villes de France se posent la question de comment arrêter les rixes entre jeunes. Il y a la médiation, le service jeunesse, les clubs de prévention du Département. On le sait, ce n’est pas suffisant. Nous travaillons, suite aux différents drames qui ont eu lieu dans la Ville. La préfète nous a dit qu’elle voulait mettre les moyens pour faire d’Ivry un incubateur de réflexion sur la tranquillité publique. Avec les adjoints Sabrina Sébaihi (Politique de la ville), Fabienne Oudart (Éducation), Boukary Gassama (Jeunesse), Bernard Prieur (Démocratie) et Clément Pecqueux (Voirie), nous allons mettre en place début 2022 des actions concrètes pour renforcer ce qui est déjà fait. »
Philippe Bouyssou : « Ces rixes sont récentes dans notre ville, nous n’y sommes pas habitués. Nous avons décidé de renforcer trois axes : la lutte contre le cyber-harcèlement via la médiation et l’éducation ; la lutte contre la violence entre jeunes ; et l’égalité filles / garçons. Tous nos projets éducatifs doivent tendre vers ça. Il y aura sous la présidence de la préfète du Val-de-Marne un conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance qui aura lieu à Ivry avec tous les acteurs pour booster cette prévention. »
COLLÈGE ASSIA DJEBBAR
Question : Le collège Assia Djebbar ouvrira-t-il un jour ?
(45’) Philippe Bouyssou : « Oui, j’espère qu’il sera un jour ouvert. Nous sommes dans la période de mesure pour voir si la résorption thermique utilisée pour éliminer les émanations de mercure a été efficace. Les résultats nous montrent que la dépollution a réussi. L’ARS et l’INERIS (Institut national de l'environnement industriel et des risques, NDR), sous l’autorité de la préfète, diront s’il n’y a plus de risques sanitaires. Nous aurons la réponse en mars. Dans ce collège construit il y a 5 ans, il y a tout un tas de matériaux techniques dont le Conseil général devra vérifier s’ils fonctionnent encore correctement. L’Éducation nationale devra ensuite créer les postes. Il y a donc trois acteurs : État ; Département et Éducation nationale qui doivent se prononcer. »
TRAVAUX CHAUSSINAND
Combien de temps allons-nous supporter le bruit des foreuses sur le chantier du collège Chaussinand, travaux pour lesquels nous n’avons pas été consultés ?
(50’) Jean-François Lorès : « Les travaux actuels sont bruyants car nous sommes sur les comblements de carrières qui vont s’achever à la fin de l’année. En janvier, ce sera le début des fondations et du gros œuvre, donc ils seront moins bruyants. En ce moment, il y a le montage de la grue. Nous avons eu des plaintes de riverains à cause de livraisons en dehors des heures de chantiers (entre 7h et 20h). Elles pourront avoir lieu très exceptionnellement avec l’engagement que l’entreprise prévienne les riverains. »
Philippe Bouyssou : « Nous sommes en attente d’une date conjointe avec le nouvel exécutif du Département pour pouvoir organiser une réunion avec les habitants. Je comprends les questions des riverains. Mais la perspective d’un nouveau collège sur le plateau avec une salle de sport munie d’un mur d’escalade, plus un nouvel espace public, est plutôt une bonne nouvelle. Il y a toujours des nuisances de chantier auxquels on doit être vigilant, mais c’est pour du mieux demain. On va essayer de limiter les nuisances. »
DÉSERT MEDICAL
Comment la Ville essaye-t-elle d’attirer des médecins ?
(55’) Sabrina Sebaihi : « Nous restructurons le Centre municipal de santé (CMS) pour avoir un poste dédié sur la question de l’attractivité de notre ville pour les médecins. Pour aller aussi toquer à la porte des facs de médecine et des CHU, afin d’attirer des internes en fin d’études et les encourager fortement à venir sur la ville ensuite. Des médecins sont partis à la retraite, un autre est décédé récemment. Nous avons plusieurs praticiens qui ne prennent plus de nouveaux patients. Nous tentons d’absorber ces patients avec le CMS. Nous travaillons à l’installation de locaux médicaux (sur la future Zac Gagarine et sur la Zac Ivry Confluences). Un laboratoire d’analyse médicale va ouvrir sur notre territoire. C’est clair que ce n’est pas assez mais nous y travaillons directement. »
QUAIS D'IVRY
Pouvez-vous nous parler des concertations en cours sur Quai d’Ivry et le cœur de Ville ?
(59’) Philippe Bouyssou : « La Ville va essayer de peser sur les choix qui seront faits par Carrefour et KKR, le propriétaire de la galerie marchande, qui ne fonctionne plus comme tout le monde l’a constaté. Carrefour Property et KKR ont besoin de rentabiliser leur avoir foncier dans ce quartier d’avenir. Ce grand paquebot fermé est une aberration urbaine. Il faut que cela se transforme sous le contrôle des habitants et la Ville ne laissera pas faire n’importe quoi. Nous voulons qu’il y ait un nombre significatif de logements sociaux, regagner de l’espace public de qualité avec de la pleine terre, et que ça participe au financement des équipements publics. Du point de vue urbain, nous voulons ouvrir la place des Fauconnières sur la rue. »
CŒUR DE VILLE
(1’03) : Philippe Bouyssou : « Cela fait des années que nous tournons en rond sur le devenir du centre Jeanne Hachette, mais nous ne voulons pas nous arrêter au centre mais nous intéresser à tout le cœur de ville. Nous irons jusqu’à un jury populaire avec les habitants de ce quartier pour construire un nouvel épisode de la réhabilitation du centre-ville, engagée dans les années 70 et que nous voulons poursuivre et emmener plus loin. »
Philippe Gril