« Transformer notre ville pour faire place à la nature, enrichir la biodiversité et l’accessibilité à l’eau », voilà de quoi alimenter la boîte à idées des quelques dizaines de participants qui se sont retrouvés à l’Espace Gérard-Philipe le 19 octobre. Il s’agissait de l’avant-dernier des huit groupes de travail programmés dans le cadre de la démarche de concertation citoyenne « Pour le climat, à Ivry, on agit ! ». De nombreuses associations présentes ont présenté leurs actions et nourri la réflexion collective.
Dans son intervention d’accueil, Clément Pecqueux, adjoint à l’écologie urbaine rappelle une idée force qui doit accompagner toutes les propositions : qu’elles « soient réalistes et réalisables. Autrement dit, il s’agit d’être dans le champ des possibles tout de suite et dans le processus de suivi ». L’un des participants à un atelier de balade urbaine, dans une vidéo projetée, soulève la nécessité du partage : « Cette notion est extrêmement importante. Avoir des connaissances en végétal, en génie civil ou en génie végétal, c’est intéressant. Mais si on ne les partage pas, cela ne sert à rien ! On parle de nature en ville, mais moi je parlerai de ville en nature. » Cette idée de mise en connaissance collective et de sensibilisation émergera de manière récurrente dans les différents sous-groupes.
Trames verte et bleue
Ivry a répondu à un appel à projets de la Région Île-de-France en proposant une étude sur trois ans permettant de décliner la trame verte et bleue sur son territoire, et dans la foulée de proposer un plan local d’actions en faveur de la biodiversité. Les trames vertes et bleues sont des outils d’aménagement du territoire, destinés à lutter contre la fragmentation des continuités écologiques terrestres et aquatiques. Elles permettent de préserver et développer les habitats naturels des espèces animales et végétales (alimentation, déplacement, reproduction, repos …). L’une de ces zones est le Fort d’Ivry, classé espace naturel sensible. Il vient d’être rejoint par les berges naturelles en bord de Seine, classées également en espace naturel sensible. Cette information délivrée en cours de soirée lors de la présentation de l’étude aura permis à de nombreux participants à mieux cerner les problématiques locales en termes biodiversité et d’eau.
Avec la caravane citoyenne qui s’est déplacée tout l’été dans Ivry et les ateliers qui se sont tenus dans les Maisons municipales de quartier, ce sont à terme plus de 350 propositions qui ont été collectées et qui feront l’objet d’une étude. Elles seront présentées le 10 novembre prochain à l’Hôtel de ville avant la votation citoyenne du 25 novembre et le 2 décembre et la proclamation des résultats le 4 décembre.
Claude Bardavid
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