« C’est la première fois que je venais ici, j’en avais entendu parler, et j’ai trouvé ça vraiment super, très convivial, très facile d’accès, très sympathique. On a l’impression… d’avoir voyagé, de ne plus être en banlieue parisienne. C’est un petit îlot de convivialité et de sourire : on n’a vu que des gens qui sourient ! » Clara est pour le moins enthousiaste, ce samedi 17 juillet après le concert du Jim Murple Memorial. Comme elle, beaucoup de Vitriots font le déplacement. « Franchement je suis impressionné !, avoue Dorin, lui aussi de Vitry. Jusqu’ici, dans le coin il n’y avait pas d’endroit où l’on pouvait être aussi libre et s’amuser autant ! C’est soulageant. Je me réjouis énormément de ce qu’il se passe parce que ça change, et le changement est dans le positif. » D’ailleurs, certains viennent de beaucoup plus loin, à l’image de Théo qui a pris son vélo du 18e arrondissement de Paris, ou d’Elies débarqué de Villeuneuve Saint-Georges : « Le lieu est à taille humaine, c’est stylé. On va être amenés à revenir ! » Bien sûr, les Ivryens sont nombreux au rendez-vous. « Franchement, le lieu est magnifique, apprécie Rachad, habitant de la cité Marat-Robespierre. On est déjà venus hier soir, du coup aujourd’hui j’ai amené ma femme, des collègues, tous mes amis ! La soirée a été exceptionnelle. Et le plus important, c’est que tout le monde était dans la paix et a respecté le côté sanitaire, donc on était tranquilles. »

Se détendre malgré tout

Même si, avec l’instauration du pass sanitaire obligatoire pour accéder à l’endroit, la réalité extérieure s’invite dans cet îlot festif, les nombreux artistes invités ne manquent pas de rappeler un engagement nécessaire. Du punk breton des Ramoneurs de Menhir au rap latino de Sidi Wacho, Ivry reste un lieu d’expression des luttes sociales où fabriquer de la convivialité devient une mission salutaire. « Un truc comme ça en milieu urbain, ça fait un petit îlot appréciable, constate François, venu de Vitry. Ce côté gratuit, melting-pot, c’est bien. Le melting-pot, c’est le plus important ! » Sa compatriote Laetitia ne le résume d’ailleurs pas différemment : « Il y a tout plein de populations différentes – des familles, des jeunes, des vieux, des plus vieux encore– et les gens ont l’air hyper contents, surtout en ce moment : danser, ça fait du bien ! »

Daniel Paris-Clavel

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