« Tant que nous sommes fermés au public, nous sommes une fabrique ! » Christophe Adriani, directeur du théâtre Antoine Vitez tente de garder le moral dans un contexte très compliqué pour les équipements culturels, du fait de la pandémie. Les représentations en direction du public sont toujours interdites. Les salles restent désespérément vides. Enfin, pas totalement.
« Les créations vaillamment répétées et rôdées depuis plusieurs mois seront reprogrammées pour le public. Leurs premières sont réservées aux professionnels, notamment ceux qui achètent les spectacles, les programment. C’est important pour les artistes et les techniciens pour la visibilité de leur travail et pour y mettre un point final. On ne peut pas éternellement répéter. »
Ce mois-ci, c’est le cas de deux créations, nées rue Simon Dereure : « Le monde est rond », un conte musical d’après l’œuvre de Gertrude Stein et « L’avenir de la société industrielle » d’après les textes de Theodore Kaczynski.
Si la réouverture au public n’est manifestement pas dans l’air du temps proche, le travail se poursuit. En grande partie dans l’ombre. En attendant des jours meilleurs.
Ahmed Talbi