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© Mairie d’Ivry-sur-Seine - David Merle

Perchés sur une nacelle élévatrice, ce 26 août, deux charpentiers auscultent attentivement les quatre ailes du Moulin à vent d’Ivry. Puis ils scient, à la tronçonneuse, les parties les plus abimées et équilibrent l’ensemble en découpant la moitié de chaque aile. L’axe en bois n’est, lui, pas trop endommagé et pourra être restauré avec de la résine.

« Début août, une latte, c’est-à-dire un morceau d’une des ailes du moulin, est tombé et nous avons constaté, à la jumelle, plusieurs points de moisissure, explique Christian, menuisier au service de l’entretien des bâtiments communaux, en charge du suivi du dossier. Même si le bois, de l’iroko, est solide, il a plus de 40 ans ! Nous avons fait appel à des professionnels, les Charpentiers de Paris, pour avoir un diagnostic complet et sécuriser le bâtiment. »

Construit au Moyen-Âge, le Moulin a été modifié au XVIIème siècle avant de cesser son activité au XIXème. Il a été par la suite occupé par des vanniers, a servi de dépôt de foin et d’hydrocarbures.

Moulin sur des rails

« C’était devenu une ruine dans les années 70, un vieux nanar ! se rappelle Christian. La Ville a décidé de le rénover et de le déplacer de quelques mètres en le faisant glisser sur des rails comme une pyramide ! » Symbole d’un lointain passé rural, l’édifice est restauré à partir de 1976 et classé monument historique en 1979.

« Quand j’ai commencé à travailler à la régie municipale en 1982, nous faisions alors tourner les ailes toutes les semaines afin qu’elles ne prennent pas les intempéries toujours au même endroit, poursuit le menuisier. C’était un travail très dur physiquement car le moulin n’est pas motorisé. Nous faisions aussi tourner le toit qui est mobile. Nous étions une vingtaine d’agents avec des cordes et des perches pour réaliser l’opération. Puis au fil du temps, nous avons cessé de le faire

L’entreprise Les charpentiers de Paris, qui va finaliser le diagnostic, établira un chiffrage des travaux à entreprendre. De leur montant, dépendra ensuite la réalisation de la rénovation.

Catherine Mercadier

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