Les enfants ne s’attendaient pas à voir une telle délégation débarquer dans leur centre de loisirs. Les voilà dérangés, ce mardi 28 juillet, en plein relais-serveur par Philippe Bouyssou, le maire, des élus, Cécile Geneste, la sous-préfète du Val-de-Marne et des membres de la direction départementale de la cohésion sociale (DDCS). En effet, l’accueil de loisirs Guy Môquet fait l’objet d’un contrôle « spécial Covid-19 » par un inspecteur Jeunesse et Sport de la DDCS.

« Notre objectif est à la fois de s’assurer de la sécurité des enfants en cette période particulière et d’accompagner les professionnels présents en termes de conseils, explique la représentante de l’État. Nous vérifions que le protocole sanitaire est bien appliqué afin de garantir le bien-être des enfants, et des adultes, durant ces temps importants d’épanouissement. » Environ 10% des accueils collectifs de mineurs vont être contrôlés durant l’été dans le Val-de-Marne, soit une quarantaine de centres.

Philippe Bouyssou en profite pour expliquer à la sous-préfète que « nous n’avons jamais eu un programme aussi riche et dense durant l’été à Ivry. C’est une vraie volonté politique de proposer, après la longue période de confinement, beaucoup d’activités pour les habitants, enfants, jeunes et moins jeunes ».

Protocole sanitaire

Vérifier la bonne application du protocole sanitaire mis en place par l’État implique d’examiner l’ensemble des mesures mises en place depuis l’arrivée des enfants jusqu’à leur sortie. Tout est passé au crible : espaces dédiés, nombre d’animateurs par groupe, sanitaires, réfectoire, cohérence pédagogique… Un exercice auquel se plie sans difficulté Cédric Valès, le directeur du centre élémentaire Guy Môquet ce mois de juillet qui montre les plots au sol qui matérialisent les différentes zones pour que les groupes d’enfants (petits, moyens et grands) ne se mélangent pas, indique que les parents n’accèdent pas au centre, que les arrivées sont échelonnées… Une pluie de réponses pour une pluie de questions.

Antoine Arki, l’inspecteur Jeunesse et Sport, discute même avec les enfants qui expliquent le nombre incalculable de fois qu’ils se lavent les mains dans la journée : « Avant et après manger, quand on sort, quand on rentre… Après tout ! » Une réponse spontanée qui fait sourire l’assemblée et qui permet à la DDCS de vérifier que les règles d’hygiène sont bien intégrées par les enfants.

« Bonjour monsieur le maire ! » Philippe Bouyssou, pourtant masqué, est de suite reconnu et entouré par toute une petite foule joyeuse qui en profite sans aucune gêne : « Et la fête d’Ivry, quand aura-t-elle lieu ? », « Tu peux inviter Dadju ? », « Et Wejdene ? »… Des artistes dont le maire ignore manifestement jusqu’à l’existence.

Le protocole sanitaire en place est le quatrième fourni par les autorités compétentes. « Ils évoluent en fonction des connaissances, nous sommes obligés de nous adapter en permanence », commente Cécile Geneste. Certaines de leurs préconisations diffèrent selon qu’il s’agisse de l’école ou du centre de loisirs, ce qui complique un peu la donne.

La visite se poursuit dans une salle d’activité artistique qui est habituellement une salle de classe. « Afin de mieux répartir les enfants et répondre au protocole, nous avons demandé aux directeurs d’école, en lien avec les directeurs des accueils de loisirs, d’utiliser certaines salles de cours pour l’été, précise Dominique Montet, directrice municipale de la scolarité et des accueils de loisirs éducatifs. Ça n’a posé aucun souci et des classes ont été mises à disposition des animateurs dans chaque centre ouvert. »

Après un tour au réfectoire pour expliquer le repas échelonné et l’ajout de tables supplémentaires pour avoir moins d’enfants par tablée, il ne reste qu’à vérifier les aspects administratifs (diplômes des animateurs…), l’infirmerie et le volet pédagogique. « On est dans les clous comme on dit, ça se passe bien », sourit l’inspecteur Jeunesse et Sport à l’attention du directeur du centre et de la représentante de l’État. « On sent les enfants épanouis », confirme cette dernière. Bref, une journée d’été à Ivry.

Ahmed Talbi