La Ville et l'Education Nationale travaillent à l'accueil de 400 enfants à partir du 18 mai. À cette date, cinq « bâtiments écoles », répartis sur tout le territoire de la ville, rouvriront partiellement leurs portes. Chacun de ces établissements accueillera des enfants qui le fréquentent déjà habituellement ainsi que des enfants des écoles environnantes « dans les meilleures conditions sanitaires possibles » assure Méhadée Bernard, adjointe au maire en charge des affaires scolaires.
Quels enfants y seront accueillis ?
Des enfants de grande section, CP, CM2, des personnels soignants et de professions prioritaires (pompiers, forces de l’ordre...), seront accueillis. Toujours sur la base du volontariat. « Notre volonté est bien qu’à compter du 18 mai, les jeunes Ivryens et Ivryennes qui en ont le plus besoin retrouvent le chemin du commun », explique le maire Philippe Bouyssou.
La municipalité a travaillé avec l’Éducation nationale, les syndicats d’enseignants et les associations de parents d’élèves sur le principe « d’un accueil éducatif alternatif et social », précise le maire. De 7h45 à 18h30, des groupes de 15 enfants maximum sont accueillis pour un temps partagé entre les enseignants, les animateurs de la Ville et des intervenants assurant des activités sportives et culturelles. Une restauration chaude sera au menu.
Pourquoi cette date ?
Face à la complexité des mesures sanitaires à mettre en place (le protocole sanitaire adressé aux directeurs d’écoles par le ministère de l’Éducation compte… 63 pages !) et à la nécessaire adaptation des établissements scolaires, la date du 11 mai, annoncée par le président de la République, était impossible à tenir. « Cela aurait été irresponsable, nous n’aurions pas été prêts du tout », précise un directeur d’école. Philippe Bouyssou avait d’ailleurs signé avec 325 autres maires d’Ile-de-France une lettre ouverte au chef de l’État pour demander un report de la date de rentrée des classes. La municipalité a donc préféré décaler d’une semaine cette rentrée, pour que l’accueil des premiers enfants se fasse dans les meilleures conditions.
Le maire précise qu’il s’agit « d’une première étape, réajustée chaque semaine en fonction des constats. Je reste préoccupé par toutes celles et ceux qui devront retourner travailler dans les semaines à venir. Je ne souhaite pas qu’ils et elles se retrouvent sans solution ou même angoissés de confier leurs enfants à une structure publique ». « L’école avec un grand E ne rouvrira qu’en septembre prochain » estime Philippe Bouyssou, qui espère qu’aucune suppression de postes dans l’Éducation nationale n’aura lieu à la rentrée prochaine.
Philippe Gril