Sébastien Quintallet, le coach des Rouge et Noir leur fait de plus en plus confiance… Jordan Yamdjeu, Jean-Emmanuel Kouassi et Lucas Petit, trois jeunes pousses maison, multiplient les temps de jeu depuis le début de saison. Les deux premiers sont encore pensionnaires du centre de formation, quand le troisième honore sa première saison en tant que joueur professionnel.
Jordan Yamdjeu, 19 ans, pivot.
« J’ai commencé le handball à Saint-Mandé, puis j’ai joué au Puc (Paris Université Club) et au Stade Français avant d’intégrer le centre de formation d’Ivry, il y a cinq ans. J’ai commencé arrière, et depuis ma formation à Ivry je ne joue que pivot. J’aime le côté "combat" qui caractérise le poste, et le fait de travailler au service de l’équipe. J’ai débuté en équipe première en milieu de saison dernière (2018-2019) avec quelques apparitions. Lors du début de cette saison, j’ai été surpris de jouer autant, même si c’était mon objectif.
L’intégration en équipe première se passe naturellement. On s’entraîne ensemble, on discute beaucoup. Il y a de la communication entre nous pour progresser. Bien sûr Mathieu (Bataille, qui joue également pivot) me donne beaucoup de conseils, surtout en défense, mais tous les autres joueurs professionnels autour de moi m’en donnent également. Ils m’aident à progresser. Le contact se fait naturellement, parce qu’il y a beaucoup de joueurs formés au club. Ils sont tous passés par là et savent ce que c’est.
Mon objectif, c’est bien sûr de devenir professionnel, mais je voulais continuer mes études. Je suis conscient que le handball ne dure pas toute la vie. Je compte profiter à fond de mon sport, tout en étant sûr de ce que je pourrais faire après. Je suis en deuxième année de DUT Réseaux et communication. Je suis en horaires aménagés pour concilier les études avec le centre de formation de l’USI, avec un DUT en trois ans au lieu de deux normalement. Les autres élèves de ma classe m’aident pour rattraper les cours et le club fait en sorte que j’en rate le moins possible. »
Jean-Emmanuel Kouassi. 20 ans. Gardien de but.
« J’ai commencé à jouer au hand à Ivry, à l’âge de 11 ans. C’est Antonin Mohamed (ailier du club devenu professionnel cette saison) qui m’a proposé de venir jouer, et je me suis rapidement retrouvé dans les buts. Je m’y suis tout de suite senti à l’aise. Ce qui me plaît dans ce poste, c’est la sensation quand on arrête les balles et que le joueur d’en face est dégoûté de voir son tir arrêté. J’aime l’idée d’être le dernier rempart de l’équipe. Et puis, personne ne veut être gardien dans le hand (rires).
J’ai suivi toutes les équipes de jeunes à Ivry et j’ai fait ma première apparition en équipe première il y a deux ans. Puis je suis passé de troisième gardien à gardien numéro deux cette année. Je suis content de mon temps de jeu cette saison avec des apparitions de cinq minutes au début, puis de 15 minutes sur certains matchs. J’essaie d’apporter ce que je peux à l’équipe.
Cela fait 3-4 ans que je m’entraîne avec les pros. Je connais Antonin, et d’autres de l’extérieur. Les anciens je les connais depuis un moment, donc je n’étais pas perdu pour mes débuts dans l’équipe professionnelle. Sur le niveau de jeu en championnat, je savais à quoi m’attendre, même si j’ai été surpris par les gros (Paris, Nantes, Montpellier.) Ce n’est pas que ça tire plus fort, mais ça va plus vite, c’est plus précis. C’est également plus tactique. Mon objectif à court terme c’est de passer professionnel. Et puis de gagner des titres avec Ivry ! »
Lucas Petit, 20 ans. Ailier, passé professionnel cette saison.
« J’ai commencé le hand à Alfortville. Je suis arrivé à Ivry en catégorie "moins de 12 ans". Une fois intégré au centre de formation, mon objectif était de finir professionnel. J’ai fait quelques apparitions pour la première fois en équipe première lors de la saison 2017-2018, puis l’an passé. Et cette saison je suis devenu professionnel. C’est un rêve qui se réalise. Quand tu es jeune, tu regardes les grands jouer et c’est ce que tu as envie de faire.
Mon objectif c’est toujours de gratter le plus de temps de jeu possible, d’avoir le plus d’opportunités et de les saisir. La saison dernière, j’étais troisième ailier avec peu de chances de jouer. Cette année je suis numéro deux et je savais que j'allais avoir plus d’opportunités, même si on ne peut jamais savoir quand l’entraîneur va faire appel à vous. En tout cas je suis satisfait de mon temps de jeu sur cette première partie de saison.
Mon intégration en équipe première s’est faite pas à pas. J’avais déjà goûté (sic) à cette équipe et j’avais des idées sur la façon de travailler et de se comporter dans le groupe. Le fait qu’il y ait beaucoup de jeunes, ça aide. On a les mêmes discussions, les mêmes délires. Et on apprend auprès des anciens. Cette équipe offre tout ce dont on a besoin. Après, il y a plus de pression au niveau des de responsabilités et des objectifs. »
Propos recueillis par Philippe Gril.