« Le Centre Jeanne Hachette est un projet qui nous a beaucoup occupé depuis le début du mandat, a rappelé Romain Marchand, premier adjoint au maire en charge du développement urbain, en introduction de la réunion publique qui s’est tenue à l’Espace Gérard Philipe le 4 juillet. En réalité, c’est le cas depuis quinze ans, c’est-à-dire depuis le début de la dévitalisation commerciale des lieux. Ce soir, nous allons faire un point d’étape. »
L’élu a rappelé que le collectif de concertation qui réunit services municipaux, habitants et commerçants avait été relancé en 2014 et avait travaillé à des propositions. De plus, suite aux Assises de la Ville à l’hiver 2018, la municipalité avait pris l’engagement de redynamiser le Centre selon une série d’orientations, tout en respectant la mixité de fonctions de cet ensemble architectural remarquable qui est un élément structurant du Centre-ville. Elle propose de rassembler les services municipaux qui accueillent du public (pôle familles, service vacances, action handicap, retraités, état civil, habitat social) en haut de la rampe du côté du pont Lénine. Les locaux vacants du rez-de-chaussée accueilleraient des activités culturelles, associatives, en lien avec l’économie sociale et solidaire.
Outre la récente livraison de la place des Bouleaux remise à neuf, des travaux sont engagés cette année. Cet été, la Ville s’attèle à la mise aux normes de l’éclairage public avenue Georges Gosnat, à la mise en service du nouveau poste de sécurité, à la pose de rideaux métalliques pour fermer provisoirement l’accès nocturne au pont Lénine... Au deuxième semestre 2019, seront créés deux ascenseurs : un pour accéder au parking souterrain, l’autre en remplacement du travelator pour desservir les étages supérieurs (dont les cabinets médicaux et les bureaux de l’OPH) et permettre une meilleure accessibilité aux personnes à mobilité réduites.
Un socle
Les réactions de l’assemblée ne se sont pas fait attendre. « Ce projet est contraire à l’esprit des lieux, ce trésor architectural ! », pour un habitant. Une riveraine s’inquiète : « Avec un centre administratif à Jeanne Hachette, cela veut dire qu’à 17h30, tout sera fermé ? Et donc que les ascenseurs que vous prévoyez ne desserviront plus les étages. » Serge Renaudie, fils de l’architecte du Centre Jeanne Hachette est « fondamentalement contre l’ascenseur parce qu’il va anesthésier toute la partie du bas qui n’est déjà pas brillante. » Certains se demandent si toutes les décisions sont déjà prises, sans qu’il soit possible de les amender.
« C’est un sujet qui déchaîne les passions, constate Romain Marchand. Mais attention aux retours en arrière ! Nous vous présentons ce soir des orientations. Tout n’est pas ficelé. Mais ce n’est pas juste de dire qu’il n’y a pas eu de concertation. L’idée de regrouper les services publics municipaux recevant du public n’a jamais été remise en cause. C’est un socle sur lequel nous nous basons. On peut toutefois contester le périmètre retenu pour les accueillir. De même nous garantissons l’aspect traversant de Jeanne Hachette. » Décision est prise de réunir le comité de concertation en septembre.
Thomas Portier
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