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L’État veut obliger l’OPH à vendre 640 de ses 6400 logements sur dix ans. © Mairie d’Ivry-sur-Seine - Frédéric Iriarte

Né en 1923, l’Office public d’habitat (OPH) d’Ivry est en danger. Véritable politique de casse du logement social, la loi Elan de 2018 impose la fusion des OPH au sein du territoire Grand-Orly-Seine-Bièvre dès 2021, mais aussi la vente de 1% des logements chaque année.

« Cette obligation est mortifère pour le logement social, analyse Philippe Bouyssou, maire d’Ivry et président de l’OPH. Elle nous obligerait à freiner notre capacité de construction et à vendre du patrimoine pour alimenter le marché immobilier… »

Afin de contrer cette échéance, l’OPH envisage de se transformer en société coopérative d’intérêt général (SCIC) dont les parts seraient détenues par la Ville, les salariés de l’OPH et les locataires (ceux-ci pouvant donc devenir sociétaires). Outre de permettre de conserver des loyers accessibles et une nécessaire proximité, la voix des locataires et salariés pèserait davantage dans les orientations du bailleur social.

L’OPH appelle donc ses locataires et salariés à se prononcer lors d’un référendum organisé le 6 avril. Et si la décision finale appartient au territoire et au Ministère du logement, une forte participation des Ivryens en faveur de la solution coopérative pèsera à coup sûr. « Il ne s’agit pas de choisir entre deux formules de gestion, mais entre se résigner ou se battre », rappelle José Manuel, locataire de l’OPH.

Pour mieux comprendre les enjeux, venez assister à la réunion publique sur l’avenir de l’OPH, ce mercredi 3 avril, de 18h30 à 20h30, à la Maison de Quartier Monmousseau.

Daniel Paris-Clavel

Référendum le 6 avril, de 9h à 13h (salle Voltaire, Maisons de quartier Monmousseau et du Petit-Ivry, Foyer Chevaleret, salle Quincey et au 31 bis rue Louis Bertrand).

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