
« Le théâtre belge est dit de façon légère, toujours avec une pointe d’humour, et de manière très simple, mais évoque des sujets profonds et tragiques », affirme Christophe Adriani, directeur du théâtre Antoine Vitez. Par grands vents fait partie de la programmation C’est belge, c’est gai proposée par le théâtre durant la saison 2024-2025. Cette pièce contemporaine d’Eléna Doratiotto et de Benoit Piret aborde les mémoires d’un lieu où une tragédie se serait déroulée.
Sur scène, Stan et Simone donnent vie au décor qui comporte peu d’éléments, comme cet amas de cailloux, qui s’avère être les ruines d’un ancien palais. Les deux personnages souhaitent faire de cet espace un lieu convivial et de rencontres où ils pourraient raconter des histoires tragiques de l’Antiquité. Ils veulent même y construire un point d’eau et de quoi s’asseoir. Mais Stan et Simone sont perpétuellement dérangés par des personnes qui viennent sur ce bout de terrain…
Ces passants ont tous une obsession différente au sujet de quelque chose d’horrible qui s’est déroulé ou qui va arriver aux abords du palais. Une femme apporte un bouquet pour son frère décédé à proximité, une autre évoque le caractère tragique et dramatique du lieu et puis il y a Cori qui est obsédé par une fresque troublante qu’il a vu dans l’ancien palais.
Alors que le danger n’était jamais près d’eux, mais plane toujours, un homme armé prétend être le propriétaire du lieu et demande aux passants de s’en aller, car il a le projet de créer un parc d’attraction. Une arrivée qui perturbe Stan et Simone qui voulaient établir un espace accueillant, ils décident donc de convoquer Sophocle. Mais il y a un problème, ils n’ont pas le même texte… Le directeur de théâtre finit : « C’est une pièce drôle, mais qui ne parle pas de choses drôles ».
Ines Orsonneau
Par grands vents, les 28 et 29 mars à 20h, au théâtre Antoine Vitez : 1 rue Simon Dereure. 01 46 70 21 55.