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Le handball est un sport qui se joue à sept contre sept et à la fin, c’est le PSG qui gagne ! C’est en effet le club parisien qui a remporté le tournoi organisé par l’USI Handball, les 1er et 2 février au gymnase Delaune. Avec un beau plateau composé des six équipes réserves* masculines des clubs professionnels franciliens : PSG et USI donc, mais aussi Créteil, Tremblay, Pontault-Combault et Massy.
Le public a pu découvrir les talents de demain. Les équipes, elles, ont pu s’étalonner face à des rivales de différentes divisions (de nationale 1 à nationale 3) et finir leur préparation hivernale avant la reprise des championnats. Ivry a terminé 4e de ce tournoi amical, derrière Paris donc, Tremblay et Créteil. « Nous souhaitions organiser un temps collectif et montrer le savoir-faire et la qualité de nos centres de formations, explique François Lequeux, président de l’USI Hand. On se connaît tous très bien, c’est un peu un tournoi en famille. Nous avons la volonté de travailler davantage en commun avec ces clubs. »
Déséquilibre
Car au-delà de l’intérêt sportif et convivial, l’idée derrière l’organisation de ce tournoi est aussi politique, comme souvent avec l’US Ivry. Selon le président Lequeux, les clubs professionnels franciliens sont désavantagés en termes de formation par rapport à leurs concurrents des autres régions. En cause, le manque de pôles espoirs, ces structures qui accueillent les jeunes handballeurs de la seconde à la terminale. « Alors que partout ailleurs il y a un pôle pour un club professionnel, en Île-de-France, il n’y en a qu’un seul pour les six clubs pros (à Eaubonne, dans le Val d’Oise, NDR). Il y a un déséquilibre, d’autant que nous sommes le plus grand bassin de population. En conséquence, de nombreux jeunes joueurs n’ont pas la possibilité d’y aller alors qu’ils auraient pu y prétendre. »
Autre grief du club ivryen, le fait que des fonds de la Région soient absorbés par la Maison du handball à Créteil, siège notamment de la Fédération française de hand et de la Ligue d’Ile-de-France. « Ce sont des financements qui ne sont pas redistribués aux clubs franciliens. Pourquoi ce serait à nous de financer la Maison du handball ? », regrette François Lequeux. Avec six clubs, notre région, historique terre de handball, est la plus représentée en championnat de France de première et deuxième division. Ses clubs ont formé nombre d’internationaux. En pôle donc, mais en manque de pôles. C’est pas d’bol !
Philippe Gril
*Les équipes réserves sont composées des jeunes (18-23 ans) des centres de formation qui existent au PSG, à Ivry, Créteil et Tremblay. Pour Pontault-Combault et Massy, qui n’en disposent pas, ce sont les équipes bis sans joueurs professionnels dans leur effectif.
Une bonne attitude
L’équipe réserve de l’USI Hand réalisé un début de saison plutôt bon dans son championnat de Nationale 1, après une saison dernière difficile et un maintien acquis de justesse. Mais au-delà des résultats, c’est l’attitude des jeunes joueurs qui satisfait l’entraîneur Michaël Zinga. « Nous sommes 9e du classement, mais plusieurs équipes se tiennent en très peu de points donc pour moi ce classement est anecdotique. Je suis très content de l’investissement des joueurs, dont plusieurs découvrent la Nationale 1. La mayonnaise prend bien entre les nouveaux et les anciens joueurs. Les attitudes sont bonnes. Dans ce championnat, tous les matchs sont difficiles, on est sanctionnés à la moindre baisse de régime, et c’est ce qui est très intéressant. » La reprise du championnat de N1 aura lieu le samedi 8 janvier, à 18h au gymnase Delaune. Ce sera contre la réserve de l’HBC Nantes.