Sur l’une de ses dernières photographies, Anne Frank arbore un large sourire et un air insouciant, comme la majorité des adolescentes du même âge. Mais son portrait est hélas celui d’un destin brisé dans le chaos de la Seconde Guerre mondiale. En 1945, elle a 15 ans et meurt du typhus dans le camp de concentration de Bergen-Belsen où elle a été déportée avec sa sœur.

Pour échapper aux persécutions des nazis, sa famille, allemande et juive, se réfugie au Pays-Bas dès les années 30. En 1942, elle doit se cacher dans l’annexe secrète d’un appartement d’Amsterdam. C’est dans cette cachette, de 1942 à 1944, que la jeune fille écrit son journal intime, aujourd’hui encore mondialement connu. Elle y raconte ses peurs, ses espoirs mais aussi ses premiers émois amoureux.

Maison d’Anne Frank

Dernier événement de l’édition 2025 de la Semaine de la mémoire^*, l’exposition « Anne Frank, une histoire d’aujourd’hui » est visible les 8 et 9 février à l’Espace Robespierre. Proposée par la Ville, elle a été conçue par la Maison Anne Frank d’Amsterdam, devenue un musée. Durant le week-end, elle est présentée par des guides de la Ligue de l’enseignement du Val-de-Marne.

« Nous avons aussi souhaité ouvrir cette exposition aux écoliers sur le temps scolaire car Anne Frank est juste un peu plus âgée que les élèves d’élémentaire. C’est une figure à laquelle ils peuvent s’identifier pour commencer à appréhender les questions de génocide », explique Nathalie Leruch, adjointe au maire en charge des archives municipales et du travail de mémoire. Une vingtaine de classes d’Ivry ont ainsi pu découvrir l’histoire tragique de la famille Frank, ainsi que des centres de loisirs municipaux.

Cette exposition complète l’hommage que les plus jeunes rendent aux enfants juifs d’Ivry déportés et tués entre 1939 et 1945. Comme tous les ans en janvier, ils ont fleuri des plaques commémoratives et ont accroché, sur les branches d’un arbre, des messages de paix.

Catherine Mercadier

Anne Frank, une histoire d’aujourd’hui. Exposition les 8 et 9 février. Espace Robespierre, 2 rue Robespierre, de 10h à 17h30. Gratuit.

^*Semaine de la mémoire du génocide des Juifs et des Tziganes, pour la prévention des crimes contre l’humanité et la lutte contre le racisme et l’intolérance.