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À compter du 1er janvier 2025, sur décision de la Métropole du Grand Paris (MGP) et conformément à la loi Climat et résilience de 2021, les véhicules classés Crit’Air 3 seront exclus de la « zone à faible émission mobilité métropolitaine » (ZFE-m) du lundi au vendredi, de 8h à 20h. En clair, les propriétaires d’un véhicule diesel de plus de 14 ans ou à essence de plus de 19 ans ne pourront plus rouler à Paris et dans 76 communes situées dans le périmètre de l’A86. 

À Ivry, cela concernera presque un tiers (27,2 %) des véhicules particuliers et des deux-roues motorisés (28%), mais aussi près de 20 % des véhicules utilitaires légers ! Pour rappel, les véhicules Crit’Air 5 et 4 (les plus polluants) sont déjà soumis à ces restrictions de circulation depuis respectivement 2019 et 2021. Initialement prévue en juillet 2022, cette extension aux Crit’Air 3 avait été repoussée deux fois. Or, malgré des améliorations, la pollution de l’air en dioxyde d’azote et particules fines par le trafic routier reste bien au-delà des seuils réglementaires. Avec des conséquences sanitaires : 1 100 personnes sont victimes de la pollution de l’air sur le territoire du Grand-Orly Seine Bièvre, auquel appartient Ivry. 

Bombe sociale
 

Le 17 octobre dernier, le conseil municipal a émis un avis favorable à cette nouvelle étape de la ZFE, avec toutefois des réserves. « Nous soutenons l’objectif de la MGP d’avoir un impact positif sur la qualité de l’air à l’échelle du Grand Paris, a expliqué Clément Pecqueux, adjoint à l’écologie urbaine. Mais avec presque 30 % des véhicules ivryens concernés, nous sommes face à une bombe sociale ! 500 ménages ivryens qui possèdent une voiture Crit’Air 3 vivent sous le seuil de pauvreté et habitent à plus de 800 mètres du métro ou du RER. Les aides pour les ménages sont insuffisantes à l’heure actuelle. » 

Malgré la prime à la conversion, le bonus écologique et l’aide de la MGP, le reste à charge pour l’acquisition d’une voiture électrique familiale s’élève en moyenne à 18 300 € ! Dans son avis, l’assemblée communale demande que l’État maintienne et développe les aides financières à la conversion ou au changement de mobilité des particuliers et des entreprises, ainsi que la massification du réseau et de l’offre de transports en commun. Autre demande : que soit respectée une période de non-verbalisation. À suivre, donc !

Philippe Gril

Infos et aides possibles sur https://zonefaiblesemissionsmetropolitaine.fr/  

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