JS_PARASPORT_22-11-2024-3.jpg
© Julie Subiry

Des belles, des fortes, des joyeuses… La journée dédiée au parasport, le 20 novembre dernier, était riche en émotions et en rencontres. L’objectif de cette neuvième édition, organisée par le service des activités sportives municipales, en partenariat avec l’association Recherche de l’idéal (RDI) et le Centre communal d’action sociale, était de permettre une pratique partagée entre jeunes valides et non valides. 

Ce matin-là, la halle et le gymnase Venise Gosnat ont accueilli des enfants du centre de loisirs Maurice Thorez, des jeunes de deux Instituts médico-éducatifs, dont celui d’Ivry, d’une école parisienne pour sourds. Mais quels sont donc ces cris qui résonnent dans la halle ? Autour de Célia Coulibaly, du club de taekwondo de Champigny, les jeunes sportif en chaussettes sur les tapis poussent des « Ha ! » en chœur, tout en mettant (tout leur cœur) dans un coup de pied sur le pao - un bouclier de frappe - tenu par la championne.

À deux pas de là, des athlètes de haut niveau encadrent l’échauffement avant de pratiquer de la lutte. Plus loin, on apprend, en jouant, les rudiments du judo. « Le but est de faire tomber l’adversaire, explique dans son kimono blanc Nacer Dahli, entraîneur de haut niveau au palmarès fourni. La première chose est d’apprendre à chuter sans se faire mal. » Pour permettre à tous d’entendre, de voir et de comprendre, le geste est aussitôt joint à la parole en exécutant une culbute arrière en frappant le sol de ses mains et bras pour amortir le mouvement. Le « Clac ! » qui résonne plait autant aux jeunes pratiquants que la roulade elle-même. « Bravo, c’était bien ! », s’exclame une petite en direction de sa camarade. De tous côtés, on n’entend que rires et encouragements.

« Cette initiative d’inclusion par le sport est aussi une manière de poursuivre les Jeux olympiques et paralympiques, commentent les adjoints au maire Kheira Freih-Bengabou (handicap) et Alain Buch (sport). L’idée est d’abattre la cloison existante entre valides et non-valides : nous sommes tous différents et avec nos différences, nous construisons notre société. Si c’est possible dans le sport, ça l’est partout. »

Les activités se poursuivent. Les jeunes sportifs passent de l’une à l’autre. Du basket, sous l’œil attentif de Badr Touzi et Alexandre Dipoko-Ewane, athlètes finalistes aux JOP de Paris, au volley inclusif où l’on joue avec un gros ballon de gym qu’on fait rouler sous le filet, un sport à la portée de tous.

« Le mélange des enfants et des jeunes, qu’ils soient en situation ou non de handicap, est très enrichissant, complète Djamel Aïchour, président de RDI. Il permet de précieuses interactions. Ici, il n’y a pas d’esprit de compétition, que de l’entraide et de la découverte de
l’autre.
»
Jennifer, une jeune de l’IME, dispense son magnifique sourire à tous : « J’ai une médaille ! Je suis contente de faire du sport ! » Elle vient de prendre une photo avec le boxeur Jérôme Thomas, venu avec ses deux médailles d’argent et de bronze gagnées aux JO de Sydney et d’Athènes. Ce dernier, atteint d’un syndrome rare, explique aux jeunes qu’il a fait de son handicap une force, une résilience. Qui n’aurait pas le sourire ?

Ahmed Talbi

 

Retrouvez l’ensemble des initiatives de la quinzaine dédiée à l’inclusion, le handicap et la lutte contre le validisme.

Retour en haut de page