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S’éveiller artistiquement, pour passer d’acteur à metteur en scène de sa propre vie © Eugénie Perrin-Bequart

Pour l’édition 2024 de leur bien connu Festival pour tous, les Bergers en Scène jouent dans leurs locaux du 25 rue Jean-Jacques Rousseau, mais aussi au théâtre Antoine Vitez et, pour la première fois, au Théâtre des quartiers d’Ivry, Centre dramatique du Val-de-Marne ! « Nous allons aussi dans les centres de loisirs, ajoute Mehdi Terbah, metteur en scène de la compagnie ivryenne. L’objectif est que des spectacles joués par des enfants le soient devant des enfants. »

Cette année, avec des pièces telles Les Jeux aqua olympiques, Coubertin et Une rencontre extra olympique, ou le spectacle de danse Hip-hop Olympic, le festival se place sous le signe des JO, « vus sous l’angle fédérateur plutôt que compétitif », précise Mehdi Terbah.Par  exemple, Les Jeux aqua olympiques, joué par une douzaine de jeunes de 7 à 10 ans, est un dialogue entre poissons sur le sens des JO, leur histoire, leurs valeurs et contradictions. « Il y a des poissons artistes et des poissons sportifs, décrit Emma, 7 ans, comédienne. On peut exprimer nos émotions, faire travailler son imagination. » « De 1912 à 1948, la musique, la sculpture, la littérature et l’architecture étaient représentées aux JO », révèle Naël, 7 ans également.

Éducation populaire

Mais le festival compte également d’autres thématiques. Ainsi, la pièce Je suis traite du harcèlement et des réseaux sociaux.« On tâche de s’adapter à l’actualité, explique Lucia Saccone, référente culture/animation des Bergers. Les jeunes ont besoin de voir comment on peut extérioriser ses émotions par la pratique artistique. À travers le théâtre, on fédère énormément, mais on fait aussi de la danse, de la musique, de l’aquarelle, de la mosaïque… »

Surtout, ce festival constitue l’apothéose annuelle d’un travail de terrain au long cours, fait d’ateliers mais aussi de nombreuses sorties au théâtre. « Notre raison d’être est de toucher le public le plus éloigné des pratiques culturelles, rappelle Lucia Saccone. Et on va voir des spectacles dans diverses versions pour qu’ils comprennent qu’un texte peut prendre plusieurs sens, plusieurs angles, en étant adapté différemment. »

« Le plus important, c’est de rester dans cette continuité d’éducation populaire, de culture pour tous, de transmission du savoir », conclut Mehdi Terbah, comme un poisson dans l’eau.

Daniel Paris-Clavel

Festival pour tous, les 10, 11 & 12 mai au théâtre Antoine Vitez ; les 14 & 15 mai au Théâtre des quartiers d’Ivry, et le 31 mai, 1er et 5 juin au théâtre des Bergers en scène (25 rue Jean-Jacques Rousseau). 
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