En présence de :
- Fabien Bilheran, ancien officier de police.
- Elizabeth Johnston, déléguée générale du Forum Français pour la Sécurité Urbaine, organisation transpartisane dont la majorité des villes membres recourent à la vidéosurveillance.
Débat animé par Nadia Sweeny, journaliste police-justice de Politis
En l’espace de trois décennies, l’usage des caméras de vidéo-surveillance par les municipalités a considérablement augmenté. Entre 2013 et 2020 leur nombre a plus que doublé dans les 50 villes les plus peuplés de France. Incitées par l’Etat au travers du fonds interministériel de prévention de la délinquance, les municipalités sont toujours plus nombreuses à s’équiper de ces outils, jusqu’à devenir pour certaines de véritables laboratoires d’expérimentation sécuritaire.
La vidéosurveillance séduit, parce qu’elle est régulièrement présentée comme une réponse rationnelle aux violences et aux incivilités. Pourtant, plusieurs enquêtes scientifiques démontrent une faible efficacité de l’usage des caméras de vidéosurveillance dans la dissuasion et l’élucidation des actes de malveillance compte tenu de leur coût. De plus, l’usage de ces vidéos est une source d’inquiétudes concernant les possibles atteintes aux droits humains qu’elles peuvent susciter.
La municipalité d’Ivry-sur-Seine a fait cette année le choix inédit de mettre en place 4 caméras dans les axes routiers les plus fréquentés de la ville à des fins de régulation de l’espace public. Toutefois, elle se refuse à déborder le cadre strict de la vidéoverbalisation.
Afin de permettre à chacune et chacun de nourrir sa réflexion, la ville d’Ivry vous proposait un débat le 12 septembre pour aborder cette thématique controversée. Des intervenant·e·s issu·e·s de différents horizons professionnels et politiques seront présent·e·s pour s’exprimer et enrichir les échanges.
Le débat a eu lieu à l'Espace Robespierre et diffusé en direct sur facebook et sur Ivry94.fr